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Les tribulations d'un prof de maths !

6 mai 2004

Je l'aurai un jour, je l'aurai ....

C'est ce que doivent se dire mes deux élèves de terminale S que je vois tous les mercredi après-midi, au sujet de leur bac. Mais je leur ai promis une caisse de champagne s'il l'avait, je ne me suis pas engagé beaucoup, vu le faible niveau. C'est désespérant d'avoir l'impression de travailler dans le vide pendant toute une après-midi, à réexpliquer à un gamin de terminale S comment simplifier une fraction.

Heureusement je revois mes élèves du collège demain, ceux qui ont envie de travailler et pas (trop) encore anihiler par la crise d'adolescence. Car c'est ca le grand problème de l'éducation nationale, c'est la motivation. Et quand la famille, le contexte économique n'incite pas à faire des études, les profs sont beaucoup moins convaincants devant leur tableau. Mais mes sixièmes de demain sont encore loin de tout ca, et leur envie d'apprendre fait plaisir à voir !

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11 mars 2004

C'ets la lutte .....

Cela fait un petit moment que je n'ai pas écrit, mais mes problèmes de genoux se sont intensifiés, et je n'avais pas coeur de vous livrer les dernières nouvelles du collège.

Mais une échéance approche à grand pas (et même très vite puisque c'est demain) : une grève dans l'éducation nationale ! Demain certains de mes "camarades" iront sur ordre de leurs syndicats défiler dans les rues en criant des slogans anti-gouvernement.

Oui le nombre de poste dans l'éducation nationale va baisser. Cela ne va pas dire que l'on va virer des gens, non ne vous inquiétez pas ! Cela veut dire que le nombre de postes offerts au concours va diminuer. Bon, soit. Alors vous allez me dire, mais pourquoi une diminution du nombre de postes ? Rigueur budgétaire ? Envie de faire chier les profs de gauche ? Non ceci est une baisse "mécanique". Le nombre d'élèves dans l'éducation nationale va fortement baisser l'an prochain , et tous les gouvernements depuis des années en ont toujours profité pour diminuer le nombre de postes.

Et c'est justement là que je dénonce les syndicats : je vais peut-être faire des raisonnements un peu facile, mais lorsque l'on va voter, le but n'est-il pas de choisir le parti nous proposant des mesures qui nous intéressent ? C'est un peu égoïste de dire cela, mais c'est le principe d'une élection : chaque personne choisit son représentant pour en tirer le maximum d'avantages.

Donc je prend mon cas personnel : après une scolarité à la fac où je galère pour avoir ma licence, et pendant laquelle j'ai entendu les voix des dirigeants dire que l'éducation nationale embauchait, j'ai passé deux ans à l'IUFM à travailler pour avoir ce fichu concours du CAPES. Deux ans passés de ma vie consacrés uniquement à cela ? Et comment le gouvernement de gauche de l'époque m'a remercié ? En supprimant chaque année 10 % de postes à mon concours de maths. Pour préciser j'ai été à l'oral les deux années, et j'ai fini la première fois à 1 point sur 80 et la deuxième année à 2 points sur 80 de l'admission. Autant dire que je faisais partie des 10 % de diminution de poste de la gauche. Or 3 ans après la droite a remonté le nombre de poste de 20 %, et j'ai eu le concours !

Alors vous allez me dire que ces augmentations/diminutions étaient mécaniques ? A cela je vous répond : mais où étaient les syndicats lorsqu'en 97 et 98 le nombre de postes à mon concours diminuait ? Et bien pas dans la rue, mais au chaud dans leurs délégations. Et c'est là que je suis contre les manifs de demain : elles ne servent qu'à faire de la propagande, et à faire croire aux français que le gouvernement est en train de vouloir tuer l'éducation nationale. Trop facile ....

Les syndicats sont de plus soutenus par les médias, qui annoncent "grève générale dans l'éducation nationale", alors que, rappelons, certains profs comme moi ne feront pas grève. Rappelons aussi que l'an dernier, pendant les soit disant grèves "massives" du printemps, il n'y avait que 50 % de grévistes, et donc 50 % de personnes qui n'étaient pas contre les réformes du gouvernement, la "majorité silencieuse".

Demain nous verrons bien. Certains de mes collègues, connaissant mes prises de positions, s'étaient confiés à moi en me disant que lors des grèves de l'an dernier, ils avaient eu "peur" des syndicalistes de mon établissement, et que cette année ils me suivront dans la "désobéissance aux syndicats". Mais je pense franchement que demain peu de profs suivront le mouvement. Et vous savez pourquoi ? Car ils tiennent à leurs jours de paies....

Quoi ? Vous n'avez pas su ? L'an dernier, les profs grévistes n'ont pas été payés de leurs jours de grève. Vous allez me dire "normal", car pour à peu près tous les citoyens de France, un jour de grève est un jour perdu au niveau du salaire. Et bien ça ne l'était pas jusqu'à l'arrivée de l'actuel gouvernement : oui vous ne rêvez pas ! Avant, les profs faisaient grève, et rien n'était décompté de leurs salaires après tractations entre les syndicats et les gouvernements. Vous comprenez peut-être mieux maintenant pourquoi les profs étaient si souvent en grève !

30 janvier 2004

Une bonne journée.

 
M'étant blessé la veille au squash, le bras un peu abîmé, le genou en compote,  j'appréhendais donc une journée où les déplacements à travers la classe allaient se compliquer. Et oui ! Un prof ne reste pas derrière son bureau toute la journée, ca bouge dans la classe, ca va surveiller si le travail est fait, donner des conseils, expliquer des choses au tableau. En fin de compte on reste toute la journée debout. Toute la journée ? non, nous avons la salle des profs, où nous pouvons nous affaler dans des canapés dans des positions que nous interdirions à nos élèves en cours.
 
Trêve de plaisanterie, je ne pouvais utiliser mon bras en début de journée, j'avais déjà du mal à prendre une douche. Mais après l'annulation des cours de jeudi, les 3/4 de mes élèves devaient m'attendre pour une interro, et je ne pouvais pas leur faire le plaisir d'être absent. Et faire commencer des sixièmes la journée à 8 h du matin par une bonne interro sur les fractions, ca fait toujours du bien.
 
L'interro a paru super simple à ma première sixième, tant mieux. Je m'étais borné aux stricts objectifs du programme, sans déborder. Ca fait plaisir de voir des élèves qui réussissent les exercices. Enfin bon je n'ai pas encore corrigé, je vais petu-être avoir des surprises. Pour ma deuxième sixième (de niveau franchement plus catastrophique), le niveau fut un peu moins bon, et j'ai corrigé certaines des copies en "direct" : comme d'habitude, en 4 copies, j'ai 18, 16 , 3 et 2, tout ca pour vous montrer l'hétérogénéité qu'il peut y avoir dans les classes.
 
Le reste de la journée s'est bien passé. Mes quatrièmes avaient décidés d'être calmes et travailleurs, ce qui me changeait pas mal. On a bien avancé sur deux heures de cours, je vais pouvoir leur balancer une évaluation bientôt.
 
Quant à mes troisièmes, et bien là ce fut épique, comme à chaque cours. En plus d'un nombre conséquent et régulier d'absents, une petite bande de 5 élèves est arrivée en retard, le tout sans justificatif écrit (vous savez ces petits mots que l'on met dans le sacro-saint "carnet de correspondance"). Je leur demande donc de descendre à la vie scolaire (le bureau des pions pour les vieux du fond qui ne suivent pas, car on appelle ça "la vie scolaire" maintenant, pour faire pompeux), mais le problème c'est que je ne les ai jamais revus ! J'étais un peu énervé, surtout que demain ils ont une interro sur les racines, et ca leur aurait permis d'être bien au point. Après renseignements, ils ont été choppés par le principal qui, malheureusement pour eux, passait dans le couloir à ce moment là, sans motif de valable pour leur retard. Carnet, heure de colle, il leur a fait la totale. Ca fait du bien d'être soutenu par ses supérieurs (quoique ca aurait été bien de les voir revenir dans mon cours pour qu'ils bossent quand même!).
 
Du coup le reste de la classe a été très calme, car, vous supposez bien, ce sont un peu les "perturbateurs" qui n'ont pas pu assister à mon cours. Et ca fait du bien. Le calme, les autres ont pu bien travailler et poser pleins de questions. Un grand moment de bonheur. Bon il est vrai qu'il y a bien un élève qui m'a assez énervé pour que je lui dise "je vais te mettre une grande tarte". Evidemment levée de bouclier: "vous n'avez pas le droit messieur". Et là ma réponse a remis de l'ordre dans la classe pour le reste de l'heure, et j'espèrepour un bon moment : "et bien c'est vrai que je n'ai pas le droit, mais cela ne me gênera pas de lui en mettre une s'il m'énerve trop, quitte à perdre mon boulot !".
Ca a bien fait son effet, je la replacerai celle-là !
 
Enfin une bonne journée donc. Sauf un bémol, une collègue de francais très sympathique quitte le collège aujourd'hui, et nous a donc payé un coup. Nous avions quelques classes en commun, et donc beaucoup de contacts (nous allions au boulot ensemble). Cela  ne fait jamais plaisir de voir des personnes que l'on apprécie partir du jour au lendemain. La titulaire revient lundi, tous les élèves sont prévenus, et attendent avec peur le retour d'une prof dont la réputation de terreur la précède. Les petits sixièmes dont je suis professeur principal (je ne vous l'avais pas encore dit ?) vont avoir la peur de leur vie lundi je pense. Ne travaillant pas le lundi, j'aurais surement leur contrendu mardi matin, ainsi que celui de ma collègue, qui va surement me dire "oh ils sont énervés tes sixièmes !".
 
Oui,le "tes" de "tes sixièmes" vous choquent peut-être. Moi aussi il m'a choqué en début d'année, et pourtant maintenant je m'y fais. Et c'est presque devenu normal. C'est la première fois que je suis professeur principal, et je me suis rendu compte que ce rôle était très important, surtout pour des sixièmes pour qui vous êtes l'interlocuteur principal de la famille, le guide qui passe la journée avec vous le jour de la rentrée, la grande personne qui essaye de résoudre les problèmes à l'intérieur de la classe, avec les autres professeurs. Pour des petits bouts de chous de 10 ans, parfois 9, le rôle en est presque "paternel" (c'est d'ailleurs pour cela que certains vous appelle "papa" parfois), surtout dans un contexte social où avoir ses deux parents et une famille "normale" et devenue une denrée rare. Mais le rôle me plait beaucoup, je ne le lâcherai pour rien au monde.
 
Bon je vais aller me coucher quand même, il est tard, et je bosse tôt demain matin. Oui bosser le samedi matin, c'est quasiment la seule facette du métier qui me répulse le plus. Mais elle est tellement effacée par d'autres bons côtés dans ce boulot, qu'on se lève quand même avec la "banane" à 6 h du mat le samedi.
 
29 janvier 2004

Nous allons faire les présentations.

Je vais d'abord vous expliquer pourquoi je ne vous donnerai ni mon nom, ni d'autres indices pouvant m'identifier.
 
D'une part je trouve ca très drôle. A la limite ca peut-être un jeu de retrouver où je bosse, ou qui je suis.
 
Deuxièmement, et c'est le plus important, je vais surement me lâcher dans ce que je vais dire, tant du côté des collègues, des élèves ou du reste. Donc garder l'anonymat sera surement une bonne chose pour moi et pour ces personnes.
 
Commencons par le début. Une scolarité générale classique, koolkang est un élève tranquille, qui ne travaille pas beaucoup, et en fait le minimum possible. Son prof de maths de terminale lui a donné l'envie de se lancer dans l'enseignement, tant sa maitrise et sa facon de passer les choses aux élèves était impressionantes. Il arrive en fac de maths-info avec la ferme intention d'atteindre l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (il lui faut donc une licence), en ayant choisi comme matière les mathématiques. Pourquoi les mathématiques ? Il ne sait pas lui-même. Son choix aurait pu se porter sur l'Histoire-Géographie qu'il apprécie également beaucoup. Mais son hors-sujet au bac d'Histoire et une note de 5/20 lui diront que ce n'est peut-être pas pour lui (et puis il y a les dates à apprendre ....).
 
Le voilà donc en fac, avec un bac C en poche (pour les petits jeunes du fond, un bac C est l'ancien Bac S option Maths). Pas de classes prépas pour lui, les notes ont été trop mauvaises, c'est ce que dit la version officielle. Je vous raconterai la version officieuse plus tard. La fac, et bien c'est le "Grand Bazar" (clin d'oeil à Alexandre D.), ce qui veut dire que pour les élèves sérieux comme lui (ouarf), c'est le début de la grande fiesta. Koolkang arrache péniblement son Deug au bout de deux ans avec 10,07 de moyenne.
 
En licence il a la moyenne à la fin de l'année, mais on ne lui accorde pas, car il a soit disant une note éliminatoire à une matière "obligatoire" (le obligatoire est entre parenthèses, car je vous raconterai plus tard une histoire là dessus). Il repasse sa licence l'année d'après, enfin une seule matière. 4 h de cours par semaine et une année finie en janvier. Dur dur ! Mais là commence la galère : Koolkang a bien la moyenne dans tous les modules de la licence, mais le jury ne veut pas se réunir pour lui accorder sa licence en janvier. Il ne peut donc pas prétendre, alos qu'il n'a plus de cours et qu'il a sur le papier sa licence, passer le Capes en mars avec tous ses anciens camarades de licence (le Capes est le concours officiel pour devenir professeur). Le voilà condamné à ne rien faire pendant 6 mois, à part commencer à suivre les cours de préparation pour l'année suivante, mais sans grande motivation. Sur toutes ces considérations administratives, j'ai beaucoup de choses à vous raconter, ne serait-ce que pour prévenir les jeunes qui débarquent à la fac. On verra ca plus tard.
 
L'IUFM. Ce grand monastère où l'éducation nationale essaye de former au mieux des fonctionnaires pour les jeter ensuite dans la cage aux lions.
C'est une école en deux ans, la première année préparant au concours, la deuxième étant réservée aux personnes ayant eu ce concours, et que l'on mettra dans un établissement l'année suivante.
 
L'année où il arrive (une année après ses camarades qui eux, l'ont eu le concours !), la gauche arrive au pouvoir, instaure un concours d'entrée à l'IUFM, et le nombre de postes au concours diminue de 10 %. Mauvaise nouvelle.
 
Koolkang suit donc assidument les cours de première année, des cours où l'on bachote le concours écrit pendant 6 mois. A la fin de l'écrit, il sait qu'il a réussi, à côté de ses camarades en pleurs qui savent qu'il repasseront l'année suivante. On prépare donc l'oral à l'IUFM, avec des professeurs qui n'ont jamais vu un oral de ce concours, mais ca il le saura plus tard. L'oral se passe bien, selon ses critères qu'il a appris à l'IUFM. En fin de compte les notes ne sont pas suffisantes, il lui manque 0.25/20 pour devenir prof ! Il tombe donc dans les 10 % de suppression de postes, et décide de ne pas voter à gauche cette année là. Comme il est un élève agréable et qui n'a pas raté à grand chose, l'IUFM lui propose de rempiler pour une année sans repasser le concours d'entrée. Koolkang veut devenir prof, il rempile.....
 
Mauvaise nouvelle en début d'année : les postes au concours sont encore diminués de 10 %. Koolkang se dit qu'il va encore tomber dedans cette année, un mauvais pressentiment. Pour info, chaque année 11 000 candidats se présentent, ce qui fait qu'un candidat sur 10 a le concours chaque année à peu près. Ce n'est donc pas donné à tout le monde !
Koolkang est encore "admissible" (il a réussi l'écrit), et va à l'oral ...... dans le plâtre. Mauvaise idée de jouer au tennis une semaine avant l'oral du concours. Il rate encore l'amdission, pour 0.5/20 cette fois, mais tombe encore dans les 10% de diminution. Koolkang ne votera donc jamais à gauche, ne serait-ce que par vengeance.
 
Un bon plan lui permet d'enseigner dans un Centre de Formation d'Apprenti pendant 2 ans. CAP boulangerie, mécanique, carrosserie, coiffure, esthétique, photographie, charcuterie, tout y passe. Un bon moment avec des collègues très sympas. Mais à la fin des deux ans, la chambre des métiers qui finance le CFA (qui ne fait pas partie de l'éducation nationale) ne peut plus me proposer beaucoup d'heures en maths. Koolkang y a enseigné les maths et la physique, et je vous raconterai plus tard pourquoi ce fut très intéressant. Par contre, il n'a pas eu le temps de bosser sérieusement l'écrit, et s'est ramassé deux fois de suite au concours du Capes.
 
Coup de chance, l'éducation nationale a besoin de lui, et l'appelle pour faire un remplacement toute l'année en lycée. Une année avec beaucoup de travail (c'est la première fois qu'il enseignait en lycée), mais malgré cela il décroche quand même l'écrit du concours sans l'avoir préparé, chose incroyable (quoique la droite est arrivée au pouvoir et le nombre de poste a augmenté de 30 % en deux ans !). La fin de l'année est synonyme de bac, et donc de libération de temsp pour réviser l'oral. Après toutes ces années passées et l'expérience accumulée; l'oral parait un jeu d'enfants, et Koolkang décroche enfin le capes après 5 années d'essais. Le goût de la "victoire" est amer, tant les années passées et les déceptions accumulées font que la joie n'est pas totale.
 
Koolkang suit donc avec sérieux mais sans grande conviction la deuxième année de l'IUFM (on en reparlera plus tard). Il rêve d'être muté dans un petit collège de campagne tranquille l'année suivante; et, lui qui n'a pas eu de chance avec l'administration pour le moment, décroche un poste dans un collège tranquille. Le niveau scolaire du collège est catastrophique, mais cela donne plus de motivation, et les élèves sont sympas (ainsi que les collèges).
 
Koolkang est donc dans sa première année aprés l'IUFM, et le travail est énorme. il n'a quasiment jamais fait de cours au collège, et doit donc beaucoup travailler sur sa manière d'enseigner à ces niveaux. Mais le travail est passionant, et les années de galères sont maintenant terminées.
Il repartira peut-être un jour en Lycée, mais ce n'est pas le but pour le moment.
 
Voilà l'histoire de Koolkang, c'est à dire la mienne. Cette présentation vous aura peut-être déplue, mais cela vous donne mon état d'esprit en allant bosser le matin, c'est à dire avec la "banane".
 
Bon je vais quand même aller bosser et préparer mes vacances de cet été.
29 janvier 2004

La neige c'est cool ....... ou pas.

 
La neige, la neige, cette matière blanche qui tombe comme un cadeau du ciel.
 
Alors que des millions de personnes en France sont bloqués sur la route et galèrent pour aller bosser, certains comme moi sont heureux que la neige tombe. Pourquoi me direz-vous ?
Les transports scolaires dans mon département ont été annulés, les autres élèves du collège renvoyés chez eux, et donc ainsi les professeurs. C'est beau la vie, quand vos chefs vous proposent de rester au chaud chez vous !
 
Il ne faut pas croire pour autant que les professeurs sont des tire-au-flancs qui cherchent le plus petit prétexte pour ne pas aller bosser. Ma première idée ce matin était quand même de me déplacer, sachant que si les transports sont annulés, les professeurs sont quand même tenus d'être présents dans leurs établissements pour se faire payer leur journée. Mais là, c'est mon "patron" (le principal) qui me dit de rester chez moi. Je suis les ordres !
 
Le plus dommageable, c'est que j'avais prévu trois évaluations pour 3 de mes 4 classes aujourd'hui. Je suppose que mes élèves sont ravis de pouvoir rester chez eux et profiter d'une journée supplémentaire pour réviser. Quoique je suis un peu plus certain que ca va être bagarre de boules de neige et bonhommes de neige !
 
Je vais surtout en profiter pour me mettre à jour de plein de boulot en retard, et puis également écrire cet article que vous m'avez demandé où je me présente.
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28 janvier 2004

Mercredi le jour de repos ...... pas tout à fait !

"Les profs ne foutent jamais rien !"
 
Combien de fois l'avez-vous entendu dans la bouche de quelqu'un ? Des milliers de fois !
Et moi, qu'est ce que je fais le mercredi ? Et bien je continue les cours.
Deux élèves de Terminale S tout le mercredi après-midi, le tout pour une sérieuse remise à niveau (le tout gratuitement je précise !).
 
Un peu la galère parfois, mais le sentiment de faire du bon boulot avec deux petits gars motivés qui en veulent. On va les amener au Bac, c'est sûr ! Et on boira le champagne !
 
Pas question d'oublier de préparer le devoir des troisièmes sur les racines carrées, sinon je ne vais pas être beau !
 
Ah oui pour préciser : je suis jeune professeur. C'est la première année que j'enseigne en collège, et du coup j'ai beaucoup de boulot de préparation. Je vous expliquerai tout ca dans un article un peu plus long dans quelques jours.
28 janvier 2004

Pourquoi un blog ?

Pourquoi un blog sur mon métier de prof de maths ?
 
Pour vous faire vivre le quotidien d'un jeune prof qui en a un peu marre de tous ces préjugés sur le métier de prof. Comment pas de préjugés ? Je ne ferai pas la liste maintenant, car elle est trop longue.
Vous verrez justement qu'en suivant mes aventures, beaucoup de vos idées tomberont, et vous verrez peut-être ces êtres venus d'ailleurs (les élèves ont toujours l'impression que les profs sont une race à part des humains, qui ne dorment pas, qui ne boivent pas, et qui ne jouent pas à la console par exemple !).
 
Je vais essayer d'être régulier, tant que le boulot me le permettra !
 
Là je vais vous laisser car on a fini tard avec les collègues à la maison (réunion pédagogique oblige).
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